Dans un marché dit "organisé" - comme le sont les marché réglementés (marché Euronext), régulés (marché Alternext) ou même le marché libre - on trouve des Organisateurs, qui sont chargés de faciliter les échanges entre investisseurs et émetteurs, ainsi qu’entre investisseurs et investisseurs, dans les meilleures conditions possibles : diffusion de la même information au même moment pour tous les intervenants, transparence sur les mécanismes de formation de prix, rapidité d’exécution des ordres etc.
Les Emetteurs émettent des titres, les Investisseurs achètent / vendent ces titres, les Organisateurs organisent les échanges.
Un marché organisé est donc un marché dans lequel on trouve des intermédiaires : c’est ce qu’on appelle un marché intermédiarisé, par
opposition au marché de gré-à-gré - Over The Counter (OTC) - dans lequel les Emetteurs sont directement en relation avec le Investisseurs.
Au coeur des marchés organisés
La Banque Centrale, le Dépositaire Central et la Chambre de Compensation sont au coeur des marchés financiers, ou plus précisément,
des marchés organisés, c’est-à-dire libres ou réglementés. Car l’architecture présentée ci-dessus n’est pas applicable aux marchés
de gré à gré sur lesquels il n’existe pas de mécanisme de compensation puisque les émetteurs des produits financiers jouent
alors aussi le rôle de contre partie.
Ces organismes sont garants de la réalité et de l’exhaustivité des titres en circulation, et garantissent également aux
intervenants que chacun est bien en mesure d’honorer ses engagements financiers.
Des Sociétés de Bourse plus nombreuses
Les entreprises de marchés, conseillent et accompagnent les Emetteurs qui souhaitent émettre des titre de dettes sur leur marché,
gèrent les cotations de ces titres et assurent une bonne diffusion de l’information financières auprès de leurs clients investisseurs.
Ces sociétés de bourse historiques, qui ont joui d’une position monopolistique pendant des années, ont vu leur activité s’ouvrir à la
concurrence en 2007 grâce à la Directive MIF. De nouvelles places financières sont apparues, le paysage concurrentiel a évolué et
elles ont du s’y adapter. Ces évolutions n’ont eu que peu d’impacts sur le fonctionnement intrinsèque des Bourses. Un peu plus de
concurrents, un peu plus de contrôles et de régulations mais au final, pas de grands bouleversements.
L’importance des intermédiaires boursiers
Cette volonté internationale d’une régulation accrue des marchés financiers a aussi généré de nouvelles obligations chez les
prestataires financiers, les Sociétés de Gestion et les Gestionnaires de patrimoine. Ce sont tous des intermédiaires qui
facilitent les échanges de flux entre investisseurs et émetteurs.
Mais sur le marché secondaire, les échanges de flux se font surtout entre investisseurs et investisseurs. Et partant du principe
que la Bourse est un jeu à somme nulle, en faisant abstraction des frais de courtage et des dividendes, il faut accepter
l’idée que les gagnant gagnent ce que les perdant perdent.
Les investisseurs qui sauront s’entourer de bons partenaires pour prendre les bonnes décisions, augmenteront dès lors leur chance de
faire partie de ceux qui gagnent durablement de l’argent en bourse.
Et les contrôles dans tout ça ?
Tous les acteurs professionnels de la finance sont soumis à une certaine déontologie et un devoir de surveillance, sur l’origine
des fonds de leurs clients, mais aussi sur la destination de ces fonds. D’où vient l’argent et où va-t-il ? Ce besoin de
transparence est nécessaire afin de lutter contre le blanchiment d’argent.
Les risques de manipulation de cours, ou tout simplement d’escroquerie sont également des risques que les organisateurs doivent être
en mesure d’identifier et de prévenir. Comme il est toujours compliqué d’être à la fois juge et partie, des organismes de régulation
indépendants ont été mis en place. Ils délivrent les accréditations nécessaires aux intervenants de marchés, les surveillent et les
sanctionnent en cas de faute.