Les Sociétés de Gestion de Portefeuille (SGP) sont des entreprises d’investissement,
également connues sous les noms de "Sociétés de gestion de fonds" ou "Sociétés de gestion financière". Elles ne doivent pas être
confondues avec les Sociétés de Gestion de Patrimoine Familiale (SPF), qui sont des sociétés de capitaux de droit luxembourgeois.
Les sociétés de gestion ont comme activité principale la gestion d’actifs. Elles emploient principalement des gérants de fonds et des
analystes.
Vous n'êtes pas obligés de faire appel à une SGP si vous souhaitez détenir un portefeuille, vous pouvez le gérer vous même au travers d'un compte titre, en répliquant
par exemple les performances des
portefeuilles boursiers Botraiders.
La gestion pour compte propre
La gestion pour compte propre consiste pour une société à optimiser le rendement de ses avoirs en les investissant en Bourse. La société effectue alors pour son propre compte des opérations classiques de gestion de portefeuilles. Il existe des sociétés financières qui n’exercent que cette activité et qui ne proposent pas en parallèle de services de gestion pour compte de tiers à ses clients. Citons par exemple ABC ARBITRAGE, qui est une société de gestion, exclusivement pour son propre compte.
La gestion pour compte de tiers
Les spécialistes de la finance peuvent certes gérer leur propre portefeuille boursier mais ils peuvent aussi proposer leurs services pour gérer ceux de clients mandants. Il existe deux modes de gestion pour comptes de tiers :
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La gestion sous mandat
Egalement appelée gestion de portefeuilles pour le compte de tiers, cette activité consiste à gérer, pour le compte d’un client, particulier ou investisseur institutionnel, son portefeuille. Cette activité s’exerce dans le cadre d’un contrat, dans lequel le client donne mandat à la société gestionnaire pour effectuer tous les achats / ventes de titres en son nom et place.
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Les gestion collective
La gestion de placements collectifs est très similaire à la gestion sous mandat sauf qu’au lieu de signer un contrat avec un seul client, il est signé avec plusieurs clients investisseurs, qui ont mis en commun leurs avoirs. Cette situation se rencontre fréquemment par exemple dans le cadre de dispositifs d’épargne salariale comme le Plan d’Epargne d’Entreprises (PEE) ou le Plan d’Epargne Retraite Collectif (PERCO).
L’Association Française de la Gestion Financière (AFGF) est l’organisation professionnelle qui regroupe tous les intervenants de la gestion pour compte de tiers.
Performance boursière des sociétés de gestion
Beaucoup d’acteurs de marchés se sont mis à proposer de la gestion sous mandat, que ce soit pour un compte titres, de l’assurance
vie ou un PEA.
Quasiment toutes les banques, la Société Générale, la BNP, HSBC, ING, la Banque Postale, les Banques Populaires peuvent proposer, à
certains de leurs clients, de gérer tout ou partie de leurs avoirs sous mandat.
Il faut cependant se montrer prudent car le mandataire n’a qu’une obligation de moyens et non de résultats. Aucun gestionnaire ne pourra
donc vous garantir une performance boursière fixe et immuable. Sauf Bernard Madoff. Et dans ce cas, un seul conseil : fuyez !
Les performances en bourse des sociétés de gestion dépendent directement des gestionnaires de portefeuilles, qui l’on trouvent encore dans
certains offices sous les nom de Conseiller en Gestion de Patrimoine (CGP).
Comme il n’existe aucun track record de l’ensemble des gestions sous mandant, il est impossible d’affirmer avec certitude que la gestions
sous mandant fait mieux / moins bien que le CAC 40 par exemple.
Ce qui est certain, c’est que cette gestion a un coût supplémentaire pour l’investisseur.
C’est le coût de la délégation. Certains diront "de la tranquillité" mais c’est faux. Délégation ne rime pas forcément avec tranquillité.
Un actif clé : le Gérants de fonds
Une société de gestion peut gérer un ou plusieurs fonds, tout dépend de la taille de ses effectifs et du nombre de Gérants de fonds
dont elle dispose. Avoir une ribambelle d’analystes qui rédigent tous les 2 jours des analyses financières ne sert à rien s’il n’y a
pas un chef d’orchestre pour arbitrer et définir les grandes stratégies d’allocations.
Car le rôle du Gérant de fonds est bien de piloter l’argent qui lui a été confié : comment investir, sur quels supports, quand acheter,
quand vendre, quand alléger, quand renforcer...
Il est la clé de voûte du dispositif de gestion et une grande partie de la performance d’un fonds dépend du ou des gestionnaire(s) qui en
ont la charge.
La rémunération des sociétés de gestion
La question de la rémunération est importante car elle va vous permettre de mesurer le degré de motivation de la société à vous délivrer
de la performance ou mieux, de la sur performance par rapport à un indice de référence, qui peut être le CAC 40 par exemple.
Pour simplifier, disons qu’il existe trois types de rémunération :
- le fixe : bof
Le gestionnaire vous prélève chaque année un certain pourcentage calculé sur la base des avoirs que vous lui avez confié. Plus ce pourcentage est élevé, plus vous pouvez douter de son intérêt à vous rapporter du rendement. - le variable sur performance : mieux
Le gestionnaire a confiance en lui et indexe donc sa rémunération sur la performance qu’il vous délivre. En cas de contre performance, sa prestation n’est pas facturée. - le variable sur surperformance : le top du top
C’est le modèle le plus vertueux que seuls les gestionnaires les plus honnêtes et courageux oseront vous proposer. Partant du principe que l’évolution du CAC 40 reflète la performance moyenne d’un investisseur lambda, il semble en effet logique que la valeur ajoutée du gestionnaire soit mesurée en comparaison à la performance du CAC 40. Si le CAC 40 a progressé de 10 % en un an et que votre gestionnaire vous a fait gagner 15 %, il a sur performer l’indice de 5 % en absolu et de 50 % en relatif. Sa rémunération sera donc calculée sur cette base.
Exemples de sociétés de gestion agréées
La base GECO de l’AMF permet de vérifier si une société ou un gestionnaire est bien agréé. C’est le premier réflexe à avoir pour
s’assurer de la légitimité de votre interlocuteur. Il existe en France plus de 600 sociétés de gestion.
Citons par exemple 123 VENTURE, TURENNE CAPITAL PARTENAIRES SA, CARMIGNAC GESTION, ETOILE GESTION, AMILTON ASSET MANAGEMENT
Certaines de ces sociétés proposent en outre des investissements dans des sociétés non cotées, dans le cadre de véhicules de capital-risque, de capital-développement ou de capital-transmission. Les produits financiers gérés par ces sociétés ne sont pas que des actions. Elles peuvent gérer des participations en direct, des fonds de fonds, des SICAV, des Fonds d’Investissement de Proximité (FIP), des Fonds Commun de Placement dans l'Innovation (FCPI) etc.
Comment choisir une société de gestion
La Financière Lamartine, Haas Gestion, ou Mansartis Gestion sont des maisons qui ont débuté une activité de gestion dans les années 1990.
Et ce sont les plus vieilles sociétés de gestion enregistrées dans la base GECO de l’AMF. La question du track record, de l’ancienneté,
est un point crucial dans le choix d’un gestionnaire car c’est un gage de sérieux et de solidité. Il est tout aussi important de se
renseigner sur le Gérant de fond, sur son parcours et ses expériences passées.
La question des frais, déjà abordée précédemment, doit toujours être analysée à l’aune des résultats obtenus et du track record
de la maison.
Facturer 2 % TTC sur encours pour performer aussi bien que le CAC 40, c’est cher.
Facturer 2 % TTC sur encours pour sur performer le CAC 40 systématiquement chaque année de 5 %, on comprend mieux la notion
de "valeur ajoutée".
Toujours raisonner en performance nette de frais, pour comparer ce qui est comparable.
A ce titre, attention aux effets des dividendes. Certains indices sont bruts, d’autres sont nets de dividendes. Comparer un fonds qui intègre le versement de dividendes, avec le CAC 40 nu, n’a aucun sens. Il sera plus logique de prendre comme référence le CAC 40 Net Return (NR), qui réintègre les dividendes, déduction faite des prélèvements à la source.
Ensuite la performance d’un fonds n’est qu’une mesure parmi d’autres.
La qualité de gestion d’un portefeuille peut en effet se mesurer à travers le prisme de différents indicateurs comme le ratio de Sharpe,
la Value At Risk, le Max Draw Down, l’Alpha ainsi que la corrélation par exemple à l’indice de référence.
Tout en gardant à l’esprit que "les performances passées ne présagent pas des performances futures". Certes. Mais c’est un élément de
comparaison important pour un portefeuille boursier.
Les Société de Gestion s’adressent donc pour la plupart à une clientèle d’investisseurs qui disposent d’un capital supérieur à
50 000 EUR et qui n’ont pas le temps, l’envie et / ou les connaissances, pour gérer eux-mêmes leur portefeuille en Bourse.
Pour simplifier, le particulier qui souhaite confier la gestion de ses lignes actions à un tiers agréé aura deux options :
- investir dans un ou plusieurs fonds proposés par la société de gestion ;
- demander au gestionnaire de piloter son portefeuille de façon unique et selon ses propres convictions fortes du moment.
Ce second mode de gestion sur mesure reste néanmoins réservé à un profil particulier d’investisseurs, disposant d’une certaine assiette financière.