Quand on dit qu’une société “cote en bourse”, celà signifie que le prix de ses actions est librement fixé par l’offre et la demande du marché, autrement dit par les acheteurs et les vendeurs, et que son prix est public.
Avant, la cotation d’une action était un marché réservé à des opérateurs professionnels et se faisait à la criée.
Aujourd’hui le marché est ouvert à n’importe quel investisseur. L’informatisation des places boursières a par ailleurs
permis l’avènement des cotations électroniques, plus rapides, plus précises et plus transparentes, avec deux modes de cotations :
- le fixing pour les petites capitalisations avec peu de transactions
- en continu pour les grosses capitalisations avec beaucoup de volumes d’échanges
A la Bourse de Paris, les actions ont coté en francs et cotent à présent en Euros.
La cotation à la criée
Ce système de cotation avait été instauré par un décret du roi Louis XV. C’était donc déjà un marché réglementé, puisqu’il imposait des règles de fonctionnement et des habilitations spécifiques aux intervenants qui étaient des officiers ministériels. La cotation à la criée a perduré à la Bourse de Paris, au palais Brongniart jusqu’en 1987, date à laquelle la Cotation Assistée en Continu (CAC) est apparue, remplacée par la suite par le Nouveau Système de Cotation (NSC).
La cotation au fixing
Bien qu’informatisé, le système de cotation au fixing se distingue de la cotation en continu par sa fréquence et ses horaires de négociation.
C’est un mode de cotation qui est réservé aux petites entreprises, dont les valorisations ne sont pas très importantes et qui par conséquent
n’enregistrent pas beaucoup de transactions.
Une ou deux séance d’échanges peuvent être organisés par l’opérateur de marché.
La cotation en continu
Ce mécanisme répond à une forte demande des investisseurs pour certains titres. La cotation des actions en continu est donc assurée tout le temps, l’échange de valeurs entre un acheteur et un vendeur est possible à tout moment de la journée, sur la plage horaire d’ouverture du marché boursier. Le prix est coté en direct et en temps réel. Les ordres d’achats et de ventes sont visibles dans le carnet d’ordre et sont exécutés dans le respect de certaines règles de priorité édictées par la Société de Bourse.
Une vraie transparence de prix ?
Dans un marché dirigé par les ordres, l’organisation des échanges dépend de la confrontation des ordres des intervenants en un lieu unique. Dès lors, il est important que tous les intervenants disposent de la même information au même moment, pour pouvoir acheter ou vendre en fonction de leurs propres motivations et intérêts. On dit alors qu’un marché est réputé “efficient” si le prix d’un actif coté sur ce marché intègre toutes les informations les concernant, de telle manière qu’un investisseur ne puisse, en achetant ou en vendant cet actif, en tirer un profit supérieur aux coûts de transaction engendrés par cette opération.
Soucieux de garantir l’efficience de son marché, l’organisateur a mis en place plusieurs dispositifs réglementaires, ainsi que des régulateurs chargés de veiller au bon respect de cette réglementation.
Ainsi donc, dans les marchés réglementés, les prix acheteurs et vendeurs sont rendus publics, ainsi que l'importance des intentions de négociation
exprimées à ce prix.
Ces informations sont disponibles en continu pendant les heures de négociation normales.
Toutefois, certaines dérogations à cette règles sont prévues, ce qui remet en cause ce principe de transparence pré-négociation et de négociation..
Ainsi, certains opérateurs peuvent être dispensés d’afficher leurs ordres dans le carnet central par exemple, si leur taille est trop importante par
rapport à la “taille normale” du marché.
Comme la “taille normale” d’un ordre n’est pas clairement définie, c’est la porte ouverte à une certaine subjectivité des autorités de régulation, très discutable.
C’est ce qui explique que certaines transactions sont effectuées “hors marché”. Elles n’apparaissent donc pas dans le carnet, au motif qu’elles pourraient
impacter la cotation du sous jacent de façon significative et perturber ainsi l’équilibre des prix.
Ce souci de stabilité de cotation se fait donc au détriment de l’intégrité même du système,, mais ce genre de dérogation est-il bien utile ?
Rappelons que justement pour limiter l'amplitude des mouvements sur une action, l'Organisateur du Marché Euronext a mis en place des
règles de marché, définies en collaboration avec les Autorités de régulation. Il peut par exemple décider unilatéralement de
suspendre la cotation d'une action, dans des conditions qui sont toutefois clairement encadrées, s'il estime que les mouvements constatés pourraient
être anormaux et de nature à déséquilibrer trop rapidement l'équilibre du cours, supposé coté dans un intervalle bien défini.
Certes les investisseurs pourront toujours se consoler en se disant que la transparence post négociation ne peut être que complète, mais disposer d’une information juste mais périmée, n’a que peu d’intérêt en bourse...