Il existe de nombreux indices boursiers à la Bourse de Paris.
On distingue principalement les indices de capitalisation des indices sectoriels.
Tous ces indices boursiers sont gérés par EURONEXT.
Les Indices de capitalisation
Ils sont basés sur la taille de la société, peu importe son secteur d’activité. A la Bourse de Paris, on compte 9 grande familles, classées par ordre décroissant de capitalisation :
- CAC 40 : regroupe les 40 plus grosses capitalisations boursières de la place parisienne.
- CAC Next 20 : c’est l’antichambre du CAC40 dans laquelle on trouve de grosses capitalisations qui feront sans doute un jour leurs premiers pas dans le CAC40
- CAC Large 60 : cet indice contient les entreprises comprises dans le CAC 40 et les entreprises comprises dans le CAC Next 20.
- CAC Mid 60 : indice boursier dédié aux moyennes capitalisations
- CAC Mid & Small : seules les PME font partie de cet indice. Concrètement cet indice est la réunion du CAC Mid 60 + CAC Small
- CAC Small : comprend toutes les sociétés du CAC All tradable, sauf celles appartenant au SBF 120
- SBF 120 : il regroupe le CAC Large 60 + le CAC Mid 60
- CAC All Tradable : toutes les entreprises qui ont au moins 20 % du capital flottant échangé chaque année figurent dans cet indice
- Alternext All Shares : intègre toutes les sociétés cotées sur le marché Alternext, sauf exclusion spécifique du Conseil Scientifique.
Ces 9 principaux indices sont dits "nus", c’est-à-dire que leur évolution ne tient pas compte des éventuels dividendes qui peuvent être
versés par les sociétés. Un indice nu affiche donc une performance minorée car elle n’intègre pas les versements de dividendes.
Pour proposer une vision plus juste et exhaustive, EURONEXT a créé deux versions complémentaires pour certains de ces indices :
- GR : pour Gross Return, l’indices est alors calculé dividendes bruts réinvestis, aussi appelé "Gross Total Return" en anglais
- NR : pour Net Return, l’indice est alors calculé dividendes nets réinvestis, aussi appelé "Net Total Return" en anglais. A noter que les taux de prélèvements à la source sont ceux réellement appliqués à l’instant t.
Ainsi, les investisseurs boursiers avertis qui voudraient procéder à des comparaisons rigoureuses entre indices nationaux ou internationaux,
pourront le faire en sélectionnant des indices qui, à défaut d’être calculés de la même façon, tiendront compte ou pas, des dividendes.
Comparer un indice qui intègre les dividendes à un indice nu est une hérésie qui peut être à la limite tolérée sur le court terme, car l’impact des
dividendes sera négligeable, mais qui, sur une période plus longue - au delà d’un an - amènera d’importantes distorsions et conduira assurément à des
conclusions erronées.
Les Indices sectoriels
Ils sont basés sur le secteur de la société, quelle que soit sa taille.
Il existe ainsi des indices spécifiques qui ont été créés à partir d'un échantillon supposé représentatif de valeurs opérant dans le même secteur.
Ces indices permettent de suivre l’évolution d'un secteur mais aussi de comparer les secteurs entre eux : matières premières,
construction lourde, biens de consommation, santé, télécommunications, finance, technologie, etc.
Ces indices sectoriels sont calculés sur la base de la classification sectorielle ICB, qui permet aux investisseurs de répertorier les entreprises selon une hiérarchie bien précise et de plus en plus fine :
- 10 industries : pétrole et gaz, matériaux de base, industries, biens de consommation, santé, services aux consommateurs, télécommunications, services aux collectivités, société financières, technologie
- 19 super-secteurs
- 41 secteurs
- 114 sous-secteurs.
Dans la pratique, le premier niveau suffit largement et il est rare de mener une analyse fine au niveau des sous secteurs, qui se retrouve souvent avec très peu d’entreprises dans le benchmark.
Les autres indices
A noter qu’on trouve aussi un indice de volatilité à Paris, le VCAC, équivalent du VIX qui est l’indice de volatilité du S&P500. Son calcul se base, comme pour le VIX, sur le prix des options Call et Put sur le CAC 40 et donc, sur la volatilité implicite.
EURONEXT a lancé en 2008 l’indice "Low Carbon 100 Europe", un indice à la mode puisque tourné vers le développement durable et l’environnement.
Cet indice est calculé de la façon suivante : parmi les 300 entreprises composant l’indice européen Stoxx 300, on ne retient que les 100
sociétés qui émettent le moins de CO2. La fréquence de révision est annuelle et le critère d’appréciation de la quantité de rejet de CO2
est fourni par l’agence britannique TRUCOST.
Pour les investisseurs ayant la conviction que les entreprises rejetant moins de CO2 que la moyenne sont un gage de sur-performance boursière,
des trackers ont été adossés à cet indice. A noter que cet indice présente une légère sur-exposition aux secteurs de la finance et de la santé
puisque ces sociétés représentent quasiment un tiers de l’indice.