Le SRD fonctionne en mois boursier puisque le règlement et la livraison des
titres négociés au SRD sont différés en fin de mois.
Une fois qu’on a compris qu’il s’agit d’un simple décalage par rapport aux mois classiques, il n’y a rien de compliqué. Quand on investit au
SRD, il faut juste être vigilant pour ne pas rater les échéances.
Les 3 moments clés du SRD
- 1er jour du mois boursier SRD : le mois SRD débute 4 jours boursiers ouvrés avant la fin du mois calendaire, qu’on appelle aussi mois civil.
- Dernier jour du mois boursier : c’est ce qu’on appelle le jour de liquidation. Avant le 6 octobre 2014, la liquidation avait lieu 5 jours de bourse avant la fin du mois calendaire. Dans le cadre de l’harmonisation européenne, ce délai a été ramené à 4 jours, en parfaite symétrie avec le début du mois boursier.
- Jour de règlement et livraison : dernier jour ouvré du mois calendaire. Attention, il s’agit bien d’un jour ouvré et pas d’un jour ouvrable ! Du coup le jour de règlement peut correspondre au dernier jour du mois calendaire, mais pas toujours.
Calendrier SRD
Si vous souhaitez consulter le calendrier officiel, il faut vous reporter au calendrier prévisionnel des négociations des Opération de Service
à Règlement Différé (OSRD) et des opérations dites de "Prêt / Emprunt" (P/E) qu’EURONEXT diffuse chaque année en décembre pour l’année
suivante.
On y trouve notamment toutes les dates concernant :
- Premier Jour de négociation de l’échéance P/E du mois suivant
- Dernier jour de négociation des OSRD du mois en cours (Liquidation)
- Dernier jour de négociation de l’échéance P/E du mois en cours
Premier jour de négociation des OSRD du mois suivant - Règlement-Livraison des positions OSRD entre les donneurs
d’ordres et les intermédiaires
Règlement-Livraison en Euroclear France des retours P/E à échéance du mois en cours
Que faire le jour de la liquidation ?
Le jour de liquidation, c’est l’heure des comptes : on débite les pertes, on crédite les gains... ou on joue encore !
En fait le jour de la liquidation, 3 possibilités s’offrent à vous si vous n’avez pas encore débouclé vos positions détenues au SRD.
Vous soldez votre position
Que votre scenario se soit réalisé ou pas, vous décidez qu’il est temps de sortir. Si vous aviez joué la hausse, vous allez donc devoir revendre les actions que vous aviez achetées quelques jours plus tôt. Si au contraire vous aviez spéculé à la baisse, il va falloir racheter les titres que vous avez vendus à découvert.
Vous reportez votre position
Vous êtes en gain et avez la conviction que le mouvement va se poursuivre ; ou au contraire, vous êtes en pertes et espérez un retournement de marché qui vous soit favorable : dans les cas vous n’avez pas envie de déboucler votre position. Vous allez donc la reporter. Mais la plus ou moins value va se matérialiser : si vous êtes en pertes, le courtier va vous débiter de cette perte latente ; si au contraire vous êtes en gains, votre compte sera crédité.
Vous ne reportez pas votre position
Dernière option, peu utilisée : vous n’avez pas soldé votre position, et vous ne voulez pas la reporter non plus... mais que voulez vous ? Vous voulez tout simplement sortir du mécanisme du SRD, tout en conservant votre exposition. Autrement dit, c’est l’heure de régler le montant qu’on vous a prêté pour acheter des titres, ou de rendre les actions qu’on vous a prêtées et que vous avez utilisées pour les vendre en spéculant à la baisse.
En théorie, les échéances du SRD ne devraient normalement pas influencer l’investisseur dans sa prise de décision. Dans la pratique, la plupart des investisseurs soldent rapidement leurs positions car ils ne souhaitent pas payer des frais de report. Quant à ceux qui reportent, ils choisissent cette option pour continuer à bénéficier du levier, mais c’est souvent parce qu’ils sont en perte, ce qui malheureusement se révèle un choix catastrophique. Au final, le timing imposé par le SRD devrait inciter les investisseurs à ne pas conserver une position avec du levier plus de 20 jours, ce qui nous semble plutôt une bonne pratique compte tenu de l’accroissement du risque de l’investisseur lié à la nature même du levier.