Pour investir en bourse, il faut disposer d’un compte bourse.
Rassurez-vous, c’est très facile, même votre banquier peut vous en ouvrir un (mais on vous le déconseille !). Voici quelques conseils pour bien
choisir son courtier en bourse et éviter les pièges à gogo qui font le malheur d’investisseurs trop crédules qui croient encore au Père Noël...
Commencer la bourse avec un compte virtuel
De nombreux sites et portails financiers proposent de jouer en bourse "pour de faux". Vous ouvrez un compte chez eux, vous ne versez aucun
fond mais votre compte est virtuellement crédité de 50 000 EUR par exemple. Cette mise de départ virtuelle vous permet de commencer à
vous initier au monde de la bourse, sans risquer un centime.
C’est vraiment la solution idéale pour s’entraîner et se familiariser avec la Bourse.
De nombreux courtiers proposent même ce qu’ils appellent l’ouverture d’un "compte démo" ou "compte de test". Vous avez accès à leur vrai plateforme
de trading, avec les news, les alertes, les cours en temps réel etc. mais vos ordres sont fictifs. Le gros avantage c’est que ça vous permet de
tester leur outil de trading sans débourser d’argent. Si leur solution vous convient, vous pourrez alors déposer de l’argent sur votre compte, si
du moins vous vous êtes bien assuré au préalable du sérieux dudit site.
Comment ouvrir un compte en bourse
L’ouverture d’un compte en bourse peut se faire soit chez votre banque, soit chez un courtier spécialisé. Dans les deux cas, on vous demandera systématiquement et au minimum :
- copie de votre pièce d’identité,
- un justificatif de domicile datant de moins de 3 mois,
- un RIB.
Dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, le courtier doit en effet savoir à qui appartient
le compte et doit connaître l’origine des fonds.
Si un broker ne vous demande pas ces documents, fuyez !
Dans le même ordre d’idée, vous devez également répondre à un questionnaire qui doit permettre au courtier de mieux connaître vos connaissances des
marchés financiers et votre santé financière. Ce questionnaire est une obligation imposée par la directive européenne relative aux marchés d’instruments
financiers (MiFID – Markets in Financial Instruments Directive), adoptée le 21 avril 2004, qui vise notamment à mieux protéger les investisseurs
et plus particulièrement les investisseurs particuliers néophytes.
Le délai d’ouverture d’un compte bourse, à réception de toutes les pièces justificatives demandées et d’un dossier complet, ne devrait pas dépasser 10 jours ouvrables. N’attendez pas pour vous inquiéter ! Si vous êtes toujours sans nouvelles au bout d’une semaine, relancez.
Enfin, si vous vous demandez quel compte ouvrir pour jouer en bourse, un compte titres ou un Plan d’Epargne Actions (PEA), la réponse est très
simple : les deux !
Ca ne vous coûtera pas plus cher et vous pourrez ainsi bénéficier, un jour, des avantages du PEA, qui ne deviennent accessibles qu’à la 8e année
révolue de détention... Donc autant le détenir le plus tôt possible. En plus, contrairement au PEL, il n’y aucune obligation de versement minimal et
aucune obligation d’alimentation annuelle ou mensuelle.
Ouvrir un PEA ne vous engage donc à rien et peut vous faire gagner du temps et vous éviter de payer des impôts sur vos futures plus values.
Le meilleur comparatif de courtiers
C’est celui que vous allez faire !
La plupart des classements proposés par des sites tiers sont souvent biaisés et / ou plus à jour. Le meilleur courtier pour un site de classement
est celui qui paie le plus. Et quand on sait qu’un broker est prêt à payer 50 EUR à 250 EUR pour avoir un nouveau client, tous les coups sont permis...
Pour comparer, il faut tester. N’hésitez donc pas à ouvrir quelques comptes de démo chez 5 courtiers réputés par exemple et à tester leur plateforme.
Certaines sont plus complexes que d’autres, il n’y a pas un broker universel qui convienne parfaitement bien à tout le monde. Si vous passez 2 ordres
par mois, pas besoin d’une Ferrari qui permet de trader au carnet avec un flux temps réel top qualité...
Ensuite et enfin, regardez les frais de courtage.
Au delà de 0.20 % l’ordre, vous pouvez fuir sans vous retourner.
S’il y a des frais de garde, idem.
Ouvrir un compte bourse chez votre banque ? Ou pas...
Pour vous faire gagner du temps dans votre comparatif, vous pouvez d’ores et déjà éliminer toutes les banques. Vous pouvez solliciter votre banquier pour lui demander des informations concernant l’ouverture d’un compte titres, histoire de l’informer de vos projets, mais il y a fort à parier qu’au final, vous n’ouvrirez pas votre compte chez lui et ce pour 3 raisons :
- concernant les frais liés à l’ouverture et la gestion d’un compte bourse, les banques sont souvent plus chères qu’un courtier spécialisé,
- en n’ouvrant pas un compte bourse chez votre banquier, vous allez lui envoyer un signal fort et vous allez changer de segmentation : vous allez être scoré en "client à découvrir" ou "client à potentiel".
- il est toujours préférable de ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier, surtout si vous avez déjà confié plus de 100 000 EUR à votre banque : elle a déjà atteint la limite de garantie du Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution (FGDR), tout ce que vous mettrez en plus chez elle sera donc perdu en cas de faillite.
Comment clôturer un compte en bourse... sans frais !
On reconnaît un vieux / mauvais broker à deux caractéristiques : il facture des frais de garde et il facture des frais de clôture de compte.
Besoin de liquidités, marre de la bourse, nouveau courtier mieux et moins cher, les raisons sont multiples pour vouloir fermer un compte bourse.
Quelle que soit la motivation, il existe heureusement une parade pour ne pas payer les frais de clôture.
L’astuce consiste à repérer un courtier i) avec des frais de fermeture gratuits ii) qui offre les frais de résiliation en cas de transfert de compte.
Le remboursement des frais est une pratique courante, généralement plafonnée à 200 ou 300 EUR.
Vous en avez trouvé un ? Parfait. Contactez-le et ouvrez un compte chez lui. Demandez ensuite à votre courtier actuel la clôture de votre compte titres,
avec transfert chez le nouveau courtier. Votre courtier va clôturer votre compte et vous facturer par exemple 120 EUR. Peu importe, votre nouveau courtier
va vous les rembourser. Une fois le transfert réalisé, vous avez le choix : soit vous restez chez lui parce que vous voulez continuer à investir en
bourse, soit vous clôturez votre compte... gratuitement.
Attention, pensez à bien vérifier les termes de l’offre, il se peut que l’offre de remboursement de frais de transfert soit soumises à quelques
conditions comme un nombre minimum d’ordres passés ou un délai de détention minimum etc.
2 sites à consulter pour éviter de se faire arnaquer
Combien d’investisseurs se sont fait arnaquer par des brokers sans scrupules ? Malgré les nombreux messages d’alertes, il y en a chaque
année qui se font avoir.
Le plus gros risque, c’est de se faire escroquer par un faux broker. Justement parce que ce n’est pas un broker : c’est un arnaqueur !
Ces sites sont souvent basés à l’étranger et vantent quasiment toujours les mêmes choses, voici le menu pour vous mettre en appétit :
- des tarifs imbattables,
- une prime de bienvenue
- des comptes rémunérés à des taux délirants
Et cerise sur le gâteau, comme ces comptes sont offshore... l’internaute nigaud se dit que c’est une double bonne affaire puisque ce compte
ne sera pas déclaré au fisc français.
La mariée est trop belle et en plus elle tapine.
Pour celles et ceux qui auraient quand même un doute, un seul réflexe à avoir : REGAFI.
Si la société éditrice du site en question ne fait même pas partie du registre des entreprises autorisées à exercer une activité bancaire ou de
service de paiement, il n’y a aucune doute possible : ce sont des escrocs.
Mais il existe des escrocs un peu plus malins, qui peuvent carrément usurper l’identité d’un organisme accrédité.
Dans ce cas, un seul moyen de tester le sérieux du broker : ouverture de compte avec dépôt minimum et tentative de retrait des fonds quelques jours
plus tard. Si vous voyez que ça traîne, que plus personne ne réponds à vos mails / appels, c’est que vous vous êtes fait avoir : vos fonds sont déjà
partis dans la poche de l’escroc. Maigre consolation : vous aurez perdu seulement quelques centaines d’Euros.
La consultation de la base REGAFI est donc un incontournable pour vous faire un avis fiable et définitif. Mais vous pouvez aussi consulter un
second site très utile et beaucoup moins connu : il s’agit du Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution. C’est un organisme de garantie qui
indemnise "les investisseurs jusqu’à 70 000 € par personne et par établissement, pour les titres (actions, obligations, parts d’OPCVM) et
autres instruments financiers que leur prestataire d’investissement ne pourrait pas leur restituer en cas de faillite, ainsi que pour les
espèces associées."
Si votre courtier fait faillite - ce qui peut toujours arriver - et s’il fait partie des adhérents, le FGDR prend le relai et vous rembourse vos
titres, dans la limite de 70 000 EUR par personne et par établissement.
Si vous avez bien lu entre les lignes, oui, un courtier peut très bien être autorisé à exercer en France MAIS ne pas être adhérent au FGDR...
Il est donc fortement recommandé de consulter la liste des établissements couverts par le FGDR pour savoir si oui ou non l’argent que vous allez
déposer chez ce courtier est garanti. Ceci étant, si votre courtier est étranger et régulièrement habilité par l’ACP et l’AMF, il y a fort à
parier que ses clients, y compris les clients étrangers, soient protégés par un mécanisme de protection similaire.
Choisir son broker est une étape importante qui repose sur la capacité du courtier à répondre à vos besoins d’investisseurs et à la confiance
que vous allez lui accorder.
Méfiez vous des financiers qui vous proposent des bonus de bienvenus ou tout autre offre promotionnelle "trop belle pour être honnête".
Vérifiez les références du courtier et commencez petit.