Marché régulé
Pays : France
Ville : Paris
Market Identifier Code (MIC) : XMLI
Opérateur : EURONEXT
Le Marché Libre a été lancé à Paris en 1996 pour permettre à des petites sociétés d’accéder à un mode de financement
jusque là réservé aux grosses sociétés. Conditions d’accès allégées, communications financières non obligatoires, tout est
fait pour faciliter l’accès à l’investissement. Les marchés libres sont à considérer comme une première étape dans le
développement d’une société, comme les antichambres des marchés réglementés.
Ceci étant, si ces marchés présentent de réelles opportunités pour les investisseurs, les success stories ne sont malheureusement pas la majorité.
Seulement 10 % des sociétés cotées sur le Marché Libre parisien ont continué leur parcours boursier avec une cotation sur un autre marché.
Les pépites existent, elles sont rares, et il faut savoir les chercher...
Un marché peu contraignant
Depuis le 1er novembre 2007, le Marché Libre et Alternext sont juridiquement considérés comme des "Multilateral Trading Facility" (MTF). Ces marchés
ne sont donc pas astreints à toutes les contraintes imposées aux marchés réglementés.
Ils s'adressent spécifiquement aux petites et moyennes entreprises qui ne peuvent pas ou ne souhaitent pas répondre aux exigences propres aux
marchés "réglementés".
Pour bien mesurer l’impact de ce changement de statut, il est important de rappeler que :
- sur le marché réglementé, le free float, le capital flottant, atteindre au minimum 25 % des titres de la société candidate, même si ce pourcentage peut être réduit à 5 % pour autant que le flottant atteigne 5 millions d’euros.
- sur Alternext, le montant de l’appel au marché doit être de 2,5 millions d’euros au minimum (que ce soit sous la forme d'émission d'actions nouvelles ou de vente d'actions existantes) ou de 5 millions d’euros (sous la forme d’émission d’actions nouvelles) en cas de cotation après un placement privé.
Sur le Marché Libre, il n’y a donc pas de limite minimale ! Pour être encore plus clair :
- pas d'obligation de proposer un pourcentage minimal d'actions au public (« flottant »).
- Pas de capitalisation boursière minimale.
- pas d'obligation de publier des comptes selon les normes IFRS.
- pas d'obligation de fournir un bilan des états financiers certifiés.
- pas d'obligation de déclarer les franchissements de seuils des actionnaires.
Côté coût, là aussi Euronext facilite l’accès à ce marché puisque la commission de dépôt pour une première admission de titres de capital coûte 5 000 EUR, à quoi il convient d’ajouter 0.125 % de commission sur la somme levée.
Profil des sociétés cotées au Marché Libre
On qualifie généralement les entreprises cotées au Marché Libre de "micro caps", c’est-à-dire d’une valorisation moindre que les "small caps".
Elles emploient en moyenne une vingtaine de salariés et réalisent un chiffre d’affaires moyen de 5 Millions d’Euros. L’âge moyen des sociétés qui
s’introduisent sur le marché libre est de 10 ans environ. Les activités sont très variées mais elles sont en général toutes rentables au moment de
leur IPO.
La cotation sur le marché Libre
Les transactions se font à l'unité, en un seul fixing par séance, à 15h00 pour les lignes principales du Marché Libre et 15h30 pour les lignes
secondaires.
Comme c’est un marché peu liquide, l’émetteur mandate souvent un animateur de marché qui joue le rôle de contre partie et qui assure une fourchette de
prix acceptable pour un investisseur particulier.
Faut-il investir sur le Marché Libre ?
Il n’existe pas d’indice boursier qui reflète les performances boursières du Marché Libre. Néanmoins, la construction d’un portefeuille virtuel
composé de toute les actions du Marché Libre de façon équipondérée met en évidence deux phénomènes :
i) une corrélation aux marchés réglementés comprise entre 0.6 et 0.7,
ii) une surperfomance par rapport aux marchés réglementés.
Le Marché Libre, comme Alternext au demeurant, est donc un marché plus risqué que les marchés réglementés, mais qui délivre en contre partie un
rendement supérieur aux investisseurs qui osent s’y aventurer.
Ce sont des marchés qui sont en général délaissés par les grandes institutions, justement du fait du risque de liquidité. Le stock picking,
l’analyse fondamentale, couplés si possible à une analyse terrain, sont les techniques à privilégier pour espérer investir sur une pépite.
Le Marché Libre est par définition, le marché le plus risqué des marchés boursiers. C’est par conséquent celui qui est aussi le plus
rentable en vertu de la forte corrélation risque / rendement. Un investisseur particulier ne peut donc pas ignorer ce marché.
Mais il peut parfaitement décider de ne pas s’y exposer, en fonction de son aversion au risque et sa propension à en prendre. Les risques de délits
boursiers, de manipulation de liquidité sont réels. A ce jour, compte tenu des volumes et de la demande, nos algorithmes ne traitent pas les
actions du marché libre.